Des anges blancs tirent les rickshaws de l'espoir. Leur beauté parfois peut damner un saint, à moins qu'elle ne sanctifie un païen.
Ces images ont été prises à Lourdes, la semaine précédent la venue du pape Jean-Paul II en août 1983.
A l'époque j'essayais de pratiquer une photographie de "l'instant décisif", avec un positionnement critique sur les sujets traités, et en point de mire le travail de William Klein.
Insatisfait du résultat, les images furent archivées jusqu'à l'arrivée du numérique et de ses potentialités de revisitation.
De la disposition processionnaire du motif, comme des images sur les planches-contact, est née l'idée du format panoramique. Paradoxalement, car j'apprécie peu les images "performance" (qu'elle soit technique, optique, esthétique) qu'il produit généralement. Le format panoramique est souvent un non-choix; on additionne, on augmente, on «panoptique» faute de vouloir choisir.
Ici la mise au format fonctionne par réduction, par soustraction (les prises de vue initiales sont en 24x36), comme un tamis laissant s'échapper le trop-plein anecdotique ou critique lié à la spécificité du lieu.
De cette expérience est né mon attrait pour une photographie de la pause comme de la pose, de la contemplation, et pour cette idée très bien formulée par Loïc Largier, dessinateur/éditeur:
"Une bonne image se donne le temps de nous ennuyer".
Frieze(s)
White angels pull the rickshaws of hope. Their beauty can sometimes damn a saint, unless it sanctifies a pagan.
These pictures were taken in Lourdes (France), the week preceding the arrival of pope John Paul II in August 1983.
During this period, I was trying to practice a “decisive moment” photography, with a critical analysis of the subject matter and, as focal point, the work of William Klein.
Dissatisfied about the result, I archived the pictures until the arrival of the digital technologies and their revisitation potentialities.
The panoramic size idea dawned from the processionary layout of the motif, like pictures on a contact-sheet. Paradoxically, as I don't really appreciate “feat” pictures (may they be technical, optical, aesthetic) that it generally produces. Panoramic size is often a non-choice, adding, increasing, “panopticoning”, since one doesn't want to choose.
Here the size change works by reduction, by subtraction (the initial exposures size is 24x36mm), like a sieve letting leak the anecdotic or critical overflow linked to the specificity of the place.
From this experiment is born my interest for a photography of the pause and of the pose, of the contemplation, and for this idea very well expressed by draughtsman/editor Loïc Largier :
“A good image takes its time to annoy us”.
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